Le Roy est mort, vive le Roy !

Cromeski
7 oct. 2016
2 min de lecture

Tout le monde connait le calisson, et par extension tout le monde connait le Roy René. Si, si, je vous assure que vous connaissez le Roy René, où tout du moins sa célébrissime boîte en forme de calisson habillée d'enluminures moyenâgeuses. Pour ceux dont la mémoire flancherait, je vous invite à voir tout de suite en bas de l'article… C'est bon ? Vous la reconnaissez maintenant ? :) Maison d'excellence de la gastronomie septentrionale depuis quasiment un siècle (pendant 3 générations, l’entreprise est restée entre les mains de la famille Guillet avant d’être vendue récemment à Olivier Baussan, fondateur de grandes enseignes -L’Occitane en Provence, Oliviers & Co, Première Pression Provence-, la confiserie du Roy René a ouvert une boutique / salon de thé de 100m2 en plein milieu de la truculente rue de Lévis, entièrement dédiée au calisson (et au nougat). Il n'est donc plus obligatoire d'aller à Aix-en-Provence pour se régaler de ces petits losanges de 5cm de long pour 13,3 grammes de bonheur ! Si traditionnellement le calisson est constitué d'amandes broyées (33%), de melon et d'écorces d’oranges confites (30%), le tout posé sur un fond de pain azyme puis nappé de glace royale (un glaçage composé de blancs d’œufs et de sucre glace), la maison innove depuis quelques mois et nous propose un ensemble de calissons dits "d'exception" : verveine-agrumes, canneberge-piment d'Espelette, gingembre-miel, cédrat-chocolat, chocolat-noisette, châtaigne-vanille, cerise du Lubéron et rose de Vence (mon préféré) et enfin amande de Provence. Vous l'aurez compris, nous parlons là de calissons rares aux saveurs subtiles et complexes. Sur les rayonnages de bois clair faisant face aux pâtisseries et cloches en verre présentant les différentes gammes, vous pourrez aussi vous laisser séduire par une offre en libre accès constituée de mini calissons aux parfums de fleurs et de fruits emballés individuellement (parfait pour accompagner un café), mais également de nougats (blancs et noirs), d'orangettes et d'olivettes. Dans le fond de la boutique, juste à côté d'une presse à calissons, vous pourrez profiter d’un espace plus cosy au design soigné - bien qu'un peu froid et pas suffisamment en accord avec l'image moyenâgeuse de la maison selon moi - afin de faire une pause autour d'un thé ou d'un café. Pour finir, je vous invite plus que de mesure à goûter la succulente, que dis-je, l'extraordinaire crème de calisson !!! Un vrai petit nuage de douceur, une ôde à cette formidable confiserie qui n'a jamais aussi bien porté son nom : le calisson "di cali soun", en provençal "ce sont des câlins".