Vous prendrez bien une petite part de galette ?
- Cromeski
- 5 janv. 2017
- 2 min de lecture
Si toutes les traditions qui tournent de près ou de loin autour de la pâtisserie conservent une cote de sympathie importante auprès des français - à l'image de la buche de Noël, des œufs en chocolat de Pâques ou bien encore des crêpes de la Chandeleur - la galette des rois de l’Epiphanie est sans nul doute l’une des plus populaires. Mais d’où vient cette étrange coutume qui consiste à dévorer, lors du second dimanche suivant Noël, des galettes de pâte feuilletée garnies traditionnellement de frangipane (autrement dit un mélange de crème pâtissière, de beurre, de sucre et de poudre d'amandes) ? Si les traces les plus anciennes de galettes aux amandes ne remontent qu’au XIIème siècle, « L'Epiphanie » n’en reste pas moins le résultat de plusieurs traditions qui se sont amalgamées au cours des siècles : fêtes données en l’honneur du dieu du vin Dionysos, commémoration du solstice d’hiver, fête païenne des « Saturnales », ou bien encore la célébration de la naissance du Christ (d’où l’étymologie du mot « Epiphanie » qui correspond à une « manifestation » en grec ancien). L’appellation de galette « des rois » n’apparait elle qu’au Moyen-Âge : il était en effet courant à l’époque d’offrir au seigneur local un gâteau lorsque l'on payait ses impôts. Pour ce qui est de la fève tant convoitée par les enfants, ses origines remontent à l’empire romain. Il y était d'usage en effet de tirer au sort le « roi d’un festin » grâce à un jeton noir ou blanc. Autre explication possible, mais bien moins crédible : la légende de Peau d'âne, inspirée du conte de Charles Perrault. C'est ainsi qu’en oubliant sa bague dans un gâteau destiné au prince qu'elle aurait inspiré cette étrange coutume.
Enfin, la tradition d’envoyer le plus jeune des convives sous la table pour choisir les parts du gâteau, remonte elle aussi à la Rome antique. En effet, lors des fêtes « Saturnales », le maître de maison demandait au plus jeune de la famille, censé être le plus innocent, de désigner à quel convive il devait donne une part du gâteau. A cette occasion, l'enfant était généralement surnommé Phébé (pour « Phœbus »), en référence à un oracle d'Apollon. Si beaucoup d’explications sont valables, la tradition de la galette des rois n'en demeure pas moins vivace dans les habitudes des Français et que nombreux sont les boulangers et pâtissiers qui s'amusent désormais à la décliner sous différentes formes et saveurs en fonction des régions (brioche, fruits confits…), voire même couleurs… de quoi satisfaire tous les gourmands :)






ARNAUD LARHER
53 Rue Caulaincourt, 75018 Paris
Tel : +33 (0)1 42 57 68 08
Web : www.arnaudlarher.com
Facebook : www.facebook.com/arnaud.larher.7
Instagram : www.instagram.com/arnaudlarher
Comentários